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Le projet de loi apprentissage 2026 prévoit la suppression des exonérations sociales pour les apprentis. Découvrez qui serait concerné, les impacts sur le salaire net des apprentis, les raisons invoquées par l’État et les réactions des acteurs du secteur, dont l’ANAF.
3 min de lecture
Publié le 22 octobre 2025
Que prévoit le projet de loi concernant l’apprentissage en 2026 ?
Le projet de loi concernant l’apprentissage 2026 prévoit une mesure qui pourrait profondément modifier la rémunération des apprentis.
Présenté dans le Projet de Loi de Finances (PLF) et le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2026, le texte propose de supprimer l’exonération des cotisations sociales dont bénéficient actuellement les apprentis.
Jusqu’à présent, les apprentis étaient exonérés de 79 % de leurs cotisations sociales. Cette exonération a déjà été réduite à 50 % du SMIC en 2025, et la nouvelle réforme viserait à supprimer totalement cette aide à partir du 1er janvier 2026.
Concrètement, cela signifierait que les apprentis verraient leur salaire net d’apprentissage 2026 diminuer, sans modification du salaire brut.
La mesure fait partie d’un ensemble de réformes budgétaires destinées à maîtriser les dépenses publiques, mais elle n’a pas encore été votée à ce jour.
Qui serait concerné par cette réforme de l’apprentissage en 2026 ?
Si la réforme est adoptée, elle concernera tous les nouveaux contrats d’apprentissage signés à partir du 1er janvier 2026, quelle que soit la formation, le secteur ou le niveau d’études.
Les apprentis déjà en contrat avant cette date conserveraient leur régime actuel, avec les taux d’exonération existants.
Les CFA (Centres de Formation d’Apprentis), les employeurs, ainsi que les étudiants devront donc adapter leurs grilles de rémunération et leurs budgets alternance.
Cette réforme de l’apprentissage 2026 pourrait aussi avoir un impact indirect sur le recrutement : certaines entreprises pourraient freiner leurs embauches face à la hausse du coût salarial total.
Quel serait l’impact de la réforme de l’apprentissage en 2026 sur le salaire net des apprentis ?
L’impact de la réforme apprentissage 2026 serait avant tout financier pour les jeunes.
La suppression de l’exonération sociale ferait mécaniquement baisser leur salaire net, sans pour autant modifier la charge pour l’entreprise.
Selon les premières estimations, la perte mensuelle pourrait atteindre jusqu’à 188 € nets pour certains profils, notamment les apprentis les plus âgés ou en fin de cursus.
Voici une estimation indicative de la différence entre la grille actuelle (2025) et la grille projetée (2026) 👇

Cette baisse du salaire net apprentis 2026 pourrait avoir un impact direct sur leur pouvoir d’achat, en particulier pour ceux qui comptent sur cette rémunération pour financer leur logement, transport ou études.
Pourquoi l’État veut réformer l’apprentissage en 2026 ?
Le gouvernement met en avant la nécessité de réduire le coût global de l’apprentissage, devenu un poste majeur du budget national.
Avec plus d’un million de contrats signés en 2024, le dispositif a permis à de nombreux jeunes d’accéder à l’emploi, mais il représente aussi plusieurs milliards d’euros de dépenses publiques chaque année.
L’objectif du projet de loi finances 2026 est donc de rééquilibrer les comptes, en diminuant la part des exonérations prises en charge par l’État.
En contrepartie, les aides à l’embauche devraient être maintenues pour les entreprises afin de préserver la dynamique de l’alternance.
Cependant, cette réforme apprentissage 2026 soulève des inquiétudes :
Les jeunes en apprentissage verraient leur rémunération nette baisser,
Les entreprises pourraient être plus sélectives dans leurs recrutements,
Et les CFA pourraient devoir redoubler d’efforts pour maintenir leurs effectifs.
Les réactions au projet de loi sur l’apprentissage 2026
La réforme n’a pas laissé le monde de l’alternance indifférent.
L’Association Nationale des Apprentis de France (ANAF) s’est exprimée dès la présentation du texte, en dénonçant une mesure “qui fragilise les jeunes et leur pouvoir d’achat”.
Pour interpeller le gouvernement, l’ANAF a lancé une pétition nationale intitulée “Sauver le pouvoir d’achat et l’avenir des apprentis”.
👉 Découvrir la pétition : Sauver le pouvoir d’achat et l’avenir des apprentis
De leur côté, plusieurs CFA et entreprises partenaires partagent la même inquiétude : une telle baisse du salaire apprentis 2026 pourrait dissuader de nombreux jeunes de choisir l’alternance, une voie pourtant essentielle à l’insertion professionnelle.
Ce qu’il faut retenir du projet de loi apprentissage 2026
Le projet de loi sur l’apprentissage 2026 prévoit la suppression des exonérations sociales pour les apprentis.
Il concernerait tous les nouveaux contrats à partir du 1er janvier 2026.
Les salaires nets pourraient baisser jusqu’à 188 € par mois, selon l’âge et l’année du contrat.
L’objectif du gouvernement : réduire le coût du dispositif tout en maintenant les aides aux entreprises.
Les réactions des acteurs du secteur, comme l’ANAF, témoignent d’une forte inquiétude pour l’avenir du modèle d’alternance.
Le texte est encore en discussion, mais l’apprentissage 2026 s’annonce déjà comme une réforme majeure pour les jeunes, les écoles et les entreprises.
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